Pourquoi il n'y aura pas de petit troisième


« Aaron... Qu’est ce que je fais la journée quand t’es pas là?
-Tu me manques. »




J’ai une baby fever. Neva a exactement l’âge qu’avait Aaron quand on a décidé de « lancer » le deuxième. Ça doit être cyclique. Oui ça doit être ça. Ils grandissent. Elle dit gâteaux, coucou, chauss’, teti, au revoir, (m)arci, appuie, maman, oiseau et désigne absolument tous les autres animaux d’un même mot schtroumpfement pratique : caca. Elle dort sans gigoteuse, dit non, et fait des blagues. Lui se passionne pour les lego, plie soigneusement ses affaires avant de les ranger, et nous fait toujours lors du dîner l’inventaire des péripéties de sa journée en gonflant mon cœur à hélium jusqu’au maximum. Ils sont grands, ils sont immenses. La baby fever c’est tout ce que j’ai vécu et auquel je dois dire adieu. C’est ces papillons dans mon ventre, après qu’on se soit dit « Si on faisait un enfant ? ». C’est l’excitation quand on rentre chez soi avec sa boite clearblue et qu’on s’enferme dans les toilettes pendant quelques minutes qui durent une éternité. C'est le bâtonnet qu’on cache d’un œil, par peur de regarder et finalement c’est la deuxième barre qui s’affiche et nos yeux qui s’ouvrent comme des soucoupes. C’est ce secret irréel, quand on est la seule au monde à savoir. Qu’on caresse notre ventre et la graine de pavot qui s’y cache. La seule graine de pavot imperceptible, invisible, qui porte à elle seule le poids de destins tous entiers. Pourquoi les larmes coulent ? Comment en une minute une deuxième barre sur un écran et une graine de pavot ont-elles changé la face du monde ?  Sentir les bulles, les coups, et les pieds qui ondulent là-dessous. Ne plus jamais être seule. Marcher dans les rues en sachant que Space Mountain vous est désormais interdit et qu’une place assise vous attend dans les transports, mais avoir l’impression qu’il vous rend plus forte. Invincible. Guerrière. Les écho. Le battement du cœur, qui résonne fort dans la pièce jusqu’ici trop silencieuse, et qu’ils éteignent toujours trop tôt. Si la vie était un son, elle serait ce son-là. J’aurais pu écouter vos coeurs battre la chamade pendant des heures, c’était ma symphonie préférée, plus fort que Drake et Britney. Viens l’heure des contractions, de la flaque d’eau dans le salon, de cette seconde où tout bascule, tu sais que c’est l’heure de la rencontre, tu roules, sans penser au quotidien, à tous ces gens qui vont au travail ou chercher du pain, tu vas avoir un enfant, tu regardes la fenêtre l’air absent, étrangement calme, c’est ton moment de paix avant la guerre, on a juré que tu enfanterais dans la douleur, t’inquiètes, même pas peur. Les cris, les bips, la souffrance, la sueur. Et le miracle. Et son cri plus que tout. Il faut le vivre pour savoir. C’est comme s’il n’y avait plus de fantômes dans le passé ni de trouble dans l’avenir. De toute façon, ni l’un ni l’autre n'ont plus d’importance. Pour la première fois de ta vie, tu arrives à faire le vide total et vivre le présent. Son visage, ses pleurs, son corps sous tes yeux qui te hurlent à quel point rien n’est grave. Le sentiment de plénitude t’envahit, l’amour glisse dans tes veines à toute allure, il se répand, vitesse-lumière jusqu’au tréfonds de tes blessures. La paix rejoint ton visage dans un sourire éternel. Il n’y a plus que lui qui compte. Dieu que la vie est belle.


Il n’y a plus qu’à vivre. Les choses se corsent. Les instants ne sont plus des secondes interminables de magie, c’est un quotidien qui se met en place, un quotidien fait de jour et de nuits qui se ressemblent, de réveils tous les 3 heures, de questions sans réponses, d’inquiétudes sur la température du bain ou la taille de la tétine pour réussir à faire passer la soupe. C’est surtout une vie plus vraie, loin des instants de grâce. Si le mariage se résumait à la demande et aux pétales de roses, il n’y aurait aucun divorce. C’est pareil avec les bébés. Le plus dur, c'est après. Je pourrais tomber enceinte 10 fois, accoucher avec la même émotion, serrer leur petite main et sentir le mustela. Mes enfants m’apportent un bonheur innommable depuis l’instant où il ont respiré pour la première fois. Et moi ? Moi j’avais un petit rêve idiot. Dans sa première chambre je lui avais fabriqué un tipi. On lisait les histoires dedans. Il avait 16 mois et le soir il s’affalait au milieu des coussins avec son bidon tout rond en attendant que je commence la lecture. Je ne ratais pas un soir, même si je sortais dîner après, même si on fêtait un anniversaire de mariage et que ma tenue était totalement inappropriée pour m'y allonger, je tenais à notre histoire du soir. Quand Neva est arrivée j’ai eu moins de temps, je me suis coupée en deux. Les jours sont trop courts, crèche, école, et puis je travaille, et on ne se voit que quelques heures le soir. Pas les meilleures. Les heures où l’on est tous fatigués de notre journée, énervés par machin qui a été méchant dans la cour, par bidule qui n’a pas répondu à mon mail, et par le bus qui était trop lent. Bain, repas, rideau, à demain les enfants. Plus d’histoire du soir. Le premier soir, c’était parce qu’aujourd’hui, vraiment, je suis crevée. Et puis ça a continué. Je veux bien être une maman imparfaite. J’assume que je ne repasse rien et que les bodies sont mal rangés. Parfois je cuisine des coquillettes, je coupe une tomate en dés, je sors des pom’potes et je dis que le dîner est prêt. Mais l’histoire du soir, je n’assume pas, ça me tord, la fatigue ne devrait pas être plus forte que ça.


« Aaron... Qu’est ce que je fais la journée quand t’es pas là?
-Tu me manques. »


Boum boum, échec et mat. Mon bébé m'a tuée.
Tu me manques aussi tu sais. Je te couche en soufflant, et 20 minutes après, tu me manques. Pourquoi tu crois que je reviens te voir et te border, sentir tes cheveux, caresser ta joue, et rire des peluches serpents qui dorment avec toi ? Pourquoi vous êtes toujours en fond d’écran ? Pourquoi je regarde inlassablement les vidéos de vous dans les transports ? Vous me manquez tout le temps. Même quand je me fâche, même quand je soupire, même quand on danse, même quand on mange, même quand je vous serre tous les deux contre moi à tel point que vous me crier de vous libérer, vous arrivez à me manquer. Je n’en aurai jamais assez, je vous bouffe, je vous dévore, je vous aime beaucoup trop fort.
J’ai envie d’être là pour votre histoire chaque soir, et que les livres évoluent, que le vocabulaire s’étoffe et que je vous explique les mots que vous trouvez trop compliqués. J’ai envie de ranger vos trop nombreux jouets avec soin plutôt que de tout balancer à la hâte dans les paniers. J’ai envie de vous écouter chacun me raconter les aventures que vous vivez. J’ai envie d’être là, toute à toi, quand tu auras besoin d’être consolé d’une mauvaise journée. J’ai envie de partager tes joies, tes peines, tes peurs, tes doutes, tes envies et tes coups de folie. 

Il y en a tant, qui y arrivent très bien, avec trois, quatre enfants. Je n’en doute pas, sauf pour moi. Moi je suis émotive, débordée, pleine d’exigences et de culpabilité, j’ai besoin de cette histoire du soir et si je n’ai pas le temps maintenant, alors quand ? Mon cœur est programmé pour se serrer devant le mustela mais je ne veux plus jamais te manquer. Je veux tout arrêter quand vous avez besoin de mon attention et prendre soin de vous comme les trésors que vous êtes déjà. Oui, je pourrai tout envoyer valser et faire encore plein de bébés... il y a des émotions dont on ne se lassera jamais. Combien de grossesses, combien d'accouchement pour être rassasiée ? C'est une drogue, c'est sans fin, mais moi...  Moi je ne veux plus jamais rater d’histoire du soir.
On me dit que c’est une question d’organisation mais je ne veux plus tout organiser. J'aspire à une vie tranquille, j'ai horreur du speed, du stress. J’aime prendre mon temps, que ça mijote, goûter de temps en temps, rectifier l’assaisonnement. Chez moi le bonheur ne se vit pas à 1000 à l’heure, il se savoure, je veux vous voir grandir libres dans une maison où on arrêtera de tout millimétrer et qu’on s’enroulera tous les 4 dans un plaid le dimanche aprèm'.

On a décidé de ne pas vivre seulement pour les instants qui nous coupent le souffle, mais avec la vraie vie, qui continue, qui arrive après. Réussir à affronter qu’elle soit moins belle, plus réelle. C’est celle qui dure et que je vis tous les matins quand je suis arrachée à ma nuit déjà trop courte. Celle dans laquelle j’aurai réussi à me poser avec Aaron pour fabriquer des vaisseaux ultra perfectionnés pour toute la famille. J’en ai deux. Je n’aurai peut être plus jamais d’autre. Ni de test ni d’écho à passer. Ni de larmes de joies à la maternité. Mais j’en ai déjà deux.  Je n’oublierais jamais mon flocon de neige du premier décembre, mon bébé doux, mon fils, mon grand garçon, doux comme la plume que j’ai tatouée pour lui sur mes côtes, celui qui pesait 4,1kg et aujourd’hui est tout fin comme un cure-dent. Je n’oublierais jamais le tsunami que tu as été dans ma vie, ni le miracle de la maternité que tu m’as appris. Nevouche, ma sirène, mon petit chat, mon indépendante, les mois passeront et un jour enfin je te ferais des tresses, mais je n’oublierais jamais pour autant ce 4 juillet, ma fleur de soleil d'été, ces heures que j’ai passé à te garder dans mes bras juste parce que je n’avais pas le cœur de te reposer dans ton berceau, tes yeux si bleus, ton rire grave. Le feu et la glace. La fougueuse, sans filtre, et l'artiste émotif. Mon yin et mon yang. Vous êtes à vous deux mon équilibre le plus précieux. Vous êtes parfaits. Vous êtes « assez ».
Jusqu’au bout du monde que l’on parcourra ensemble. 
La vie ne continue pas. Non. 
Chaque jour, avec vous, la vie recommence.






Commentaires

Anonyme a dit…
Mais que c'est vrai, mais que c'est beau ! Merci pour cette belle histoire du soir....
Unknown a dit…
Un article bouleversant 💕
Thiefaine a dit…
C’est incroyable à quel point on se reconnaît à travers tes lignes. Inspirant et déculpabilisant. Merci 😘
Anonyme a dit…
Avec toujours autant d’émotions je lis ces lignes. C’est beau, incroyablement beau.. Tu est un rayon de soleil pour les tiens j’en suis certaine
Anonyme a dit…
Magnifique texte... et si vrai !
Anonyme a dit…
Juste wouhaou... Les mots me manquent tant ce texte est parfait ! Merci pour ces belles lignes pleines de sens !
Anonyme a dit…
Encore un merveilleux article tellement touchant et comme toujours je me retrouve dans toutes tes phrases ! Tu as vraiment un don pour écrire vraiment bravo et merci de mettre toujours des mots sur ce que j’en narrive pas à exprimer
Anonyme a dit…
Magnifique ! Poignant et sincère, j’aime énormément ta façon de jouer avec les mots et ta petite famille est magnifique 😊
Madeleine a dit…
J'en ai le souffle coupé, la gorge serrée. Dis toi que je lis tes articles à haute voix à mon mari et il est autant à fond. On se retrouve tellement dans ce que tu dis et tu écris vraiment très bien... un livre peut-être un jour? Nous avons un petit garçon de bientôt 9 mois. Et pour les mêmes raisons que tu dis, je serais prête à n'avoir que lui, même si je brûlerais d'envie de revivre ça, créer la vie, l'amour. Mais il est assez. Il est tout !
Merci et continue !
leskad a dit…
Ouah mais quelle claque de te lire, tu sais ce que tu veux et c’est si beau. J’adore ta façon de partager ton ressenti et surtout ton amour pour les tiens!!! J’ai du mal à croire que tu ai pu être cynique, un jour!!! Tu fais partie des très beaux comptes que je suis. S’ul Te plaît ne t’arretes Pas de nous raconter tous les jours, tes petits et grands moment. On ne se connaît pas, mais je te love vraiment. ❤️❤️❤️
Ps: je suis allée jusqu’à 3!!!������ et aujourd’hui 24, 20 et 17 ans.
Madeleine a dit…
Encore un magnifique texte, tu as un vrai talent d'écrivain. Dis toi que je finis toujours par lire tes articles à haute voix à mon mari et il est autant à fond que moi.
Nous avons un bébé de presque 9 mois et je comprends tout à fait le sentiment qu'il est "assez". Il est tout. Il nous comble.
Lisa a dit…
Juste Wouah 😍
Marion a dit…
Magnifique .... tu mets les mots sur mes propres maux. Je n'aurais pas de petit troisième non plus, tout comme je n'ai pas vécu de deuxième grossesse puisque mes amours sont arrivés à deux, une nuit de Novembre 2016! Et depuis la reprise du travail à leurs 9 mois, on court...
Merci pour ce bel article, ces mots si bien pensés et ces émotions si bien retranscrites !
Marjorie a dit…
Tu retranscris parfaitement ce que je peux ressentir même si pour ma part je n’ai qu’un seul bébé. Mais comme toi j’ai cette impresson de tout vivre trop vite pour en profiter réellement. Alors chaque petit instant ensemble, j’en profite, j’essaie d’etre à l’ecoute, de ne pas penser à la fatigue et de la gonfler d’amour. Mon compagnon veut un 2eme dès maintenant et moi quand j’y pense je me dis que je devrais me découper en 2 et que ce sera encore plus dur de la voir grandir à vitesse grand v. Alors je fais reculer ce moment parce que je sais qu’elle a besoin de sa maman et que je veux être sûr d’être là pour elle. Malgré le boulot qui me prend beaucoup de temps et mon envie de m’epanouir sur tous les fronts.... merci pour ces lignes.
Picou a dit…
Très joli texte!
Anonyme a dit…
Ça m’a fait pleuré cest tellement vrai ce que tu dis merci ... pas de mots... ❤️
Anonyme a dit…
C’est beau, authentique... merci pour ce que tu transmet aux autres dans chacun de tes textes!!
Suerubsyaya a dit…
Parfait, déculpabilisant.... merci ! Superbe decouverte, j ai dévoré les mots.... je m’y retrouve tellement 😊
Anonyme a dit…
Sublime !
Anonyme a dit…
J'ai les larmes aux yeux! C'est magnifique! Et même si j'ai fait un autre choix (j'attends le petit troisième), je comprends tellement ces arguments! Je pense que je ressentirai exactement ça après ce bébé-ci! Merci pour ce beau texte!
Kat a dit…
Ces mots qui résonnent en moi/ nous ....
Je ne me lasse pas de ta plume ❤️
Catherine a dit…
Il me semble avoir lu , une fois que vous étiez le genre de nana à tout programmer....alors peut-être qu'il n'y aura plus 9 mois de pizzas dégoulinantes, peut-être ou pas!
Dans dix ans, une impérieuse envie de recommencer les couches, le Mustela, les nuits blanches peut vous reprendre...les grands seront peut-être curieux de voir "en vrai", maman enceinte, avec un gros ventre énorme, et une maison qui semble attendre un nouveau venu.
On ne sait pas, mais votre lettre est si belle et si juste que ce message d'amour pour vos enfants devait être écrit..quitte à le relire plus tard en souriant.
Je vous admire, vos mots sont touchants, et justes.
Je vous embrasse
Doudou a dit…
Super article ca frole la poesie on s’y reconnait et on s’identifie
Anonyme a dit…
J'apprécie beaucoup ton texte. Je ne sais pas combien d'histoire du soir il aurait fallu pour que tu ne manques pas à Aaron. Pour ses premières années tu lui manqueras à chaque instant quand tu seras pas là. Que ce soit pour t'occuper d'un troisième ou absorbée par le travail. C'est ça un enfant, ils ont besoin de nous. Tout le temps. Et c'est la aussi toute la difficulté de la tâche.
Tu n'as pas à t'en vouloir de ne pas répondre à la pression sociale d'un 3eme, peut être que toi 2 te suffisent. Peut être que c'était même pas loin d'être trop. Il faut faire avec nos ressources, et il en va de soi;nous n'avons pas toutes les mêmes.
J'imagine qu'il y a pleins de bons côtés à être mère de famille nombreuse (pour moi qui en est 2,familme nombreuse commence à 3) mais pleins de désavantages auquel je ne suis pas prête de me plier. Il en va de soi que je ne doute en aucun cas de l'amour que j'aurai pour mes enfants peu importe leur nombre. Mais il n'y a que l'amour qui peut se multiplier, l'argent et les moyens, non. Tout sera divisé. Combien de mamans de 4 enfants + ne partent jamais en vacances, combien doivent choisir lequel fera des études et lequel sera n'en aura pas. J'ai décidé moi aussi de me passer du besoin égoïste de "ressentir" la grossesse si je suis incapable de leur assurer un avenir. Bien à vous Delphine.
Alison a dit…
Magnifique, merci pour ces jolis mots 🙏
Margaux a dit…
Je n'ai pas encore d'enfants mais j'ai pleuré à la lecture de cet article.. c'est vraiment très touchant et peut être que mon envie de maternité grandissant chaque jour y est pour quelque chose :) j'espère vivre ces moments incroyables en tous cas c'est magnifique merci pour ce partage
Margaux a dit…
Je n'ai pas encore d'enfants mais j'ai les larmes aux yeux.. peut être que mon envie de maternité grandissant chaque jour y est pour quelque chose :) cet article est vraiment très touchant, j'espère un jour avoir la chance de vivre ces moments incroyables en tous cas c'est magnifique merci pour ce partage
Anonyme a dit…
Nous avons décidé de faire un petit troisième. Ce n’etait pas un désir égoïste, bien au contraire. Nous l’avons fait pour nos enfants. Parce que nous voulions être surs qu’ils ne seraient jamais seuls. Nous voulions nous assurer qu’ils auront toujours un compagnon de route pour affronter les bons et les moins bons moments de la vie, parce que nous sommes conscients que nous, parents, ne sommes pas éternels. Alors oui, je vous confirme, nous ratons parfois l’histoire du soir. Oui les enfants devront peut-être prendre un petit boulot durant leurs études universitaires. Mais je pense qu’ils gagnent et qu ils gagneront tellement plus à faire partie d’une grande fratrie. Encore merci pour ce magnifique texte.
Anonyme a dit…
Je découvre tout juste ton blog et ce premier article m’émeut au plus haut point. Maman de deux pitchounes de 2 ans et demi et bientôt 4 mois, je me suis toujours imaginée avec 3 enfants, mais cette deuxième naissance me fait tout remettre en question et me demander si finalement mon bonheur n’est pas à 100% avec mes deux filles plutôt que d’être une maman à partager une fois de plus encore... Puis cette ambivalence de se dire que peut-être jamais plus je n’aurai de bébé dans le ventre et cette magie de la naissance... Tant de questions et d’émotions qui se bousculent... Merci en tout cas pour ce très touchant article dans lequel je me reconnais...
chacha a dit…
Merci j en ai des frissons
Belinda a dit…
C'est tellement CA ! Il ne me manquait que les bons mots pour l'exprimer, vous les avez trouvé.
Magnifique texte.
Leslie a dit…
Quel magnifique texte, quelle écriture...j’en ai les larmes aux yeux. Merci de partager votre ressenti, vos émotions, ....